Sans liesse !

Ores
Imperturbablement
J’étais celui qui ne me parlait pas
J’écoutais mon silence
Je ne comprenais pas

J’entendais
Comme un souffle
Un râle
Une signature
Un ballon qui se vide
Une feuille qu’on déchire

Je sentais le sable qui coulait
Et le sable n’avait aucune odeur

Je comptais mes pas
Mais pas encore
Mais pas de deux
Juste un semblant de sentier solitaire
Entre deux ormes
Et de sombres frondaisons

Ores
Cet été de neige
Où l’ombre de la transparence
Égratigné mes paupières
Passait comme un express
Vers l’horizon gelé 
 Olivier THIRION 

2 commentaires:

  1. Ores
    Imperturbablement
    J’étais celui qui ne me parlait pas
    J’écoutais mon silence
    Je ne comprenais pas

    J’entendais
    Comme un souffle
    Un râle
    Une signature
    Un ballon qui se vide
    Une feuille qu’on déchire

    Je sentais le sable qui coulait
    Et le sable n’avait aucune odeur

    Je comptais mes pas
    Mais pas encore
    Mais pas de deux
    Juste un semblant de sentier solitaire
    Entre deux ormes
    Et de sombres frondaisons

    Ores
    Cet été de neige
    Où l’ombre de la transparence
    Egratignait mes paupières
    Passait comme un express
    Vers l’horizon gelé

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  2. Bravo Olivier, tu as su donner voix à cette feuille gisante... Pour elle et pour toutes ses feuilles qui se meurent...Merci

    Taous

    RépondreSupprimer

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